Marocaines sur les terrasses
Dans une rue
Carte envoyée à la même époque par Joseph Miquel et sa femme Eugénie (qui s’était rendue au Maroc pour le voir) à ses parents :
Meknès le 24 janvier 1916
Mes chers parents,
Toujours le beau temps mais frais. Tout de même, cela ne fait pas arriver la classe que l’on attend avec grande impatience. Quand arrivera-t-il ce moment où nous pourrons revoir ceux que nous chérissons tant ? Maintenant le découragement commence à s’emparer un peu de tous. Aussi à tous les tortoriaux (comme ils les appellent ici) que l’on rencontre, l’on entend le même refrain : que nous partirons vite d’ici, ou qu’au moins on nous accorde une permission. Puis une fois là-bas, nous verrons ce que l’on peut faire. Mais du Maroc, c’est assez. Je crois que les demandes pour permissions vont affluer, je crois qu’ils seront obligés d’être un peu plus larges. Enfin il faut croire que lorsque je la demanderai, ils ne trouveront pas de difficultés. Pour le moment, ils trouvent que la mer est trop mauvaise. Tout de même, si on renvoyait définitivement, l’on ne regarderait pas tout cela.
(?) des choses à ceux de Cazel-viel (1). Pour vous, chers parents, les tendres baisers de vos enfants respectueux.
Joseph Eugénie(1) Cazal-Viel : Village d’origine des Miquel, dans l’Hérault
Photo au dos de la carte postale :
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